Blog

Supporting Farmer Mental Health/Soutenir la santé mentale des agriculteurs

December 14th, 2018 by Dr. Andria Jones-Bitton

I have never been shy about my admiration of Canadian agriculture and Canadian farmers (even when some of them might want me to be). I am a proud agvocate, and I openly appreciate the service that farmers provide. 

(Plus, they are a great bunch of people to work with.)

But even I have been astonished by the tremendous momentum that Canadian agriculture has thrown behind the important issue of farmer mental health. 

All over the country, agricultural groups have added mental health to their agendas. Farmers are speaking openly about the issues they have experienced with their mental health and wellness, and are being met with open ears and open arms. The Federal government’s Standing Committee on Agriculture and Agri-Food initiated a study of farmer mental health and engaged people from all over the country to share their expertise and experience. Farm Credit Canada launched an awareness program and mailed booklets to over 160,000 rural mailboxes. The Do More Agriculture Foundation continues their important work and outreach. AgTwitter is all “a-tweet” with #FarmerMentalHealth and being #RootedInStrength.

Adding to this momentum was the discussion at the National Farmed Animal Health and Welfare Council Forum last week, where the concept of One Welfare was openly discussed.  One Welfare considers the interconnection of animal welfare and human wellbeing in a shared environment. At the Forum, I discussed how Canada’s animal health and welfare systems would be incomplete if we did not also consider farmer mental health. Because farmer wellbeing and animal wellbeing are linked, and most animal neglect cases are associated with farmers under serious (dis)stress or mental health challenges.

It is important to recognize that poor mental health impacts the farmers themselves, and can also negatively impact their families, animals, production, and business. And this could have consequences for Canadian agriculture as a whole.

So, we also need to talk about farmer mental health in relation to a strong agricultural sector. As it has been said, a farm’s greatest asset is its people. Poor mental health impacts us personally, and it also impacts our productivity. To help strengthen our agricultural sector, we also need to strengthen our farmers – to build their resilience so they can thrive in the face of the wide range occupational stressors they experience in their line of work.

(Psst – a note to consumers: you may want to check out the #TrustAFarmer tag on Twitter. Misinformed and/or deliberately misleading anti-agriculture campaigns can negatively impact farmer mental health too…)

The issue of farmer mental health is a national one that affects us all. Together, we are rising to the challenges, and creating supports where they are needed.  These supports will help us promote the wellbeing of farmers, and the animals they care for, and thus, help strengthen Canadian agriculture.

 I’ve never been more proud of Canadian ag.

 

Je n’ai jamais caché mon admiration pour l’agriculture et les agriculteurs du Canada (même quand certains auraient préféré plus de retenue de ma part). Je défends fièrement l’agriculture et j’apprécie franchement le service que rendent les agriculteurs.

(En plus, c’est un groupe formidable avec qui travailler.)

Mais même moi, j’ai été estomaquée par le grand mouvement qui a pris naissance dans notre milieu pour aborder l’importante question de la santé mentale des agriculteurs.

Partout au pays, des groupes agricoles ajoutent la santé mentale à leur plan d’action. Des agriculteurs parlent ouvertement des problèmes de santé mentale et de mieux-être qu’ils éprouvent, et ils reçoivent une écoute attentive et chaleureuse. Au gouvernement fédéral, le Comité permanent de l’agriculture et de l’agro-alimentaire a amorcé une étude sur la santé mentale des agriculteurs et invité des gens de tout le pays à y contribuer leur savoir-faire et leur expérience. Financement agricole Canada a lancé un programme de sensibilisation et envoyé des brochures à plus de 160 000 boîtes à lettres rurales. La fondation Do More Agriculture poursuit son important travail de réseautage. Les mots-clics #santémentale et #CultiverLaRésilience résonnent dans la twittosphère de l’#AgCan.

S’ajoute à ce mouvement le débat tenu au Forum du Conseil national sur la santé et le bien-être des animaux d’élevage la semaine dernière, où la notion d’ « Un seul bien-être » a été discutée ouvertement. Un seul bien-être, c’est l’interdépendance de la santé des animaux et du bien-être des humains qui partagent le même environnement. Au Forum, j’ai expliqué que les systèmes de santé et de bien-être des animaux du Canada seraient incomplets si nous ne tenions pas compte aussi de la santé mentale des agriculteurs. Le mieux-être des agriculteurs et celui des animaux sont liés, et la plupart des cas de négligence envers les animaux sont le fait d’agriculteurs aux prises avec de graves problèmes de stress, de détresse ou de santé mentale.

Il importe de reconnaître que les problèmes de santé mentale, en plus de toucher les agriculteurs eux-mêmes, peuvent avoir des répercussions sur leur famille, leurs animaux, leur production et leur entreprise. Et que cela peut avoir des conséquences pour l’agriculture canadienne dans son ensemble.

Il faut donc parler de la santé mentale des agriculteurs en lien avec la vigueur du secteur agricole. Comme nous le savons, le meilleur atout d’une ferme, ce sont ses gens. Les problèmes de santé mentale nous affectent personnellement et affectent aussi notre productivité. Pour renforcer le secteur agricole, nous devons renforcer nos agriculteurs – accroître leur résilience pour qu’ils s’épanouissent malgré les nombreuses sources de stress du métier.

(Petit message aux consommateurs : cherchez #TrustAFarmer sur Twitter. La désinformation et les campagnes délibérément trompeuses contre l’agriculture nuisent aussi à la santé mentale des agriculteurs…)

La santé mentale des agriculteurs est une question nationale qui nous touche tous et toutes. Ensemble, nous relevons le défi et nous créons des mesures de soutien là où elles sont nécessaires. Ce soutien nous aidera à promouvoir le mieux-être des agriculteurs et des animaux dont ils s’occupent, et donc à renforcer l’agriculture canadienne.

Je n’ai jamais été aussi fière de l’AgCan.

About the Author

Andria Jones-Bitton, DVM, PhD
Dr. Andria Jones-Bitton is a veterinarian and Associate Professor of Epidemiology in the Department of Population Medicine at the Ontario Veterinary College, University of Guelph. Her current research largely centres on the epidemiology of mental health and resilience in the agricultural and veterinary sectors.  Continuing areas of research include foodborne, waterborne and zoonotic diseases, and public health. She uses a mixed research methods approach (quantitative and qualitative) to achieve her research objectives.  Andria loves Canadian agriculture and the veterinary profession, and is proud to work with Canadian farmers, veterinarians, and students.

Dre Andria Jones-Bitton est vétérinaire et professeure agrégée d’épidémiologie au Département de médecine des populations du Collège de médecine vétérinaire de l’Ontario à l’Université de Guelph. Ses travaux de recherche actuels portent surtout sur l’épidémiologie de la santé mentale et de la résilience dans les secteurs agricole et vétérinaire. Elle poursuit également des recherches sur les maladies d’origine alimentaire, hydrique et zoonotique et sur la santé publique. Elle emploie une méthode mixte (quantitative et qualitative) pour atteindre ses objectifs de recherche. Andria aime profondément l’agriculture canadienne et la médecine vétérinaire, et elle est fière de travailler avec des agriculteurs, des vétérinaires et des étudiants canadiens.


Back to Blog